Zverev déçu par les conditions de jeu à Paris

Une surface atypique qui divise les joueurs

Le numéro 3 mondial Alexander Zverev a exprimé son mécontentement concernant les conditions de jeu lors du Masters 1000 de Paris-Bercy. L’Allemand, triple finaliste en Grand Chelem et l’un des joueurs les plus réguliers du circuit ATP, a jugé la surface de l’Accor Arena « vraiment bizarre » et peu favorable à son style de jeu.

« Je ne veux pas donner l’impression de me plaindre toutes les semaines, mais je trouve la surface vraiment bizarre. Elle est très lente et la balle rebondit très bas », a déclaré Zverev après sa rencontre. « C’est difficile de faire de bons coups. Même avec un coup puissant et précis, on a l’impression que l’effort n’est pas récompensé. Quand on frappe fort avec de l’effet, la balle reste basse, et si on frappe juste fort, elle perd de la vitesse. » Ces propos reflètent un sentiment partagé par plusieurs joueurs du circuit, souvent déroutés par les caractéristiques techniques des courts du tournoi parisien. Si certains apprécient la lenteur qui favorise les échanges longs, d’autres, comme Zverev, estiment que cela nuit à la qualité du jeu et déséquilibre les styles.

Une surface atypique qui divise les joueurs

Le Masters de Paris-Bercy est connu pour sa surface intérieure en dur, mais cette dernière a souvent fait l’objet de débats au sein du circuit. Chaque année, les organisateurs procèdent à de légers ajustements afin de garantir la durabilité du court et d’éviter les blessures, mais cela entraîne parfois des changements notables dans la vitesse de jeu. En 2025, la surface semble plus lente que d’habitude. Selon plusieurs experts, cette modification pourrait être liée à la composition du revêtement utilisé pour uniformiser le rebond et préserver les articulations des joueurs après une longue saison. Or, ces ajustements semblent avoir altéré la dynamique des balles, rendant les échanges moins spectaculaires.

Zverev, joueur puissant au service redoutable et à la frappe de fond de court percutante, a particulièrement souffert de ces conditions. Ses coups liftés, habituellement efficaces sur surface rapide, ont perdu en intensité et en profondeur. « J’essaie d’imposer mon jeu, mais ici, la balle meurt rapidement. C’est comme si le court absorbait toute la puissance », a-t-il ajouté en conférence de presse.

Zverev un perfectionniste en quête de constance

D’autres joueurs ont également exprimé des opinions similaires au fil des années. Des stars comme Daniil Medvedev, Stefanos Tsitsipas et Andrey Rublev avaient déjà souligné les difficultés de s’adapter à cette surface, jugée trop lente pour un tournoi de fin de saison où la fatigue s’accumule.Le Masters 1000 de Paris est le dernier grand tournoi avant les ATP Finals, ce qui en fait un rendez-vous stratégique pour les meilleurs joueurs du monde. Cependant, les conditions de jeu à Bercy contrastent souvent avec celles d’autres tournois indoor, comme Bâle ou Vienne, où les surfaces sont plus rapides.

Ce contraste oblige les joueurs à adapter leur tactique. Pour Zverev, cela signifie réduire les prises de risque et privilégier un jeu plus patient, ce qui va à l’encontre de son ADN de frappeur agressif. « C’est frustrant parce qu’on veut produire du tennis de haut niveau, mais ici, il faut presque jouer un autre sport », a-t-il ironisé. Les entraîneurs soulignent également que la lenteur du court favorise les spécialistes de la défense, capables de renvoyer beaucoup de balles et de fatiguer leurs adversaires. Cette configuration avantage des joueurs comme Jannik Sinner ou Carlos Alcaraz, dont la polyvalence et l’endurance leur permettent de s’adapter à des conditions variées.

Zverev un perfectionniste en quête de constance

Les déclarations de Zverev s’inscrivent dans la continuité d’un joueur exigeant, soucieux du moindre détail pouvant influencer sa performance. À 28 ans, l’Allemand a connu une année remarquable, marquée par une régularité impressionnante et plusieurs titres en Masters 1000. Cependant, il a souvent été frustré par des conditions de jeu qui limitent sa puissance naturelle. « Je comprends que tous les tournois ne puissent pas avoir la même surface, mais ici, c’est extrême », a-t-il souligné. « Quand on joue à Vienne ou à Turin, le jeu est plus fluide, plus rapide, et tout devient logique. À Paris, tout semble différent : la balle rebondit bizarrement, le court glisse un peu, et c’est difficile d’être confiant dans ses frappes. »

Pour Zverev, ce type de court demande une approche mentale différente. Il sait que les échanges seront plus longs et que la patience sera essentielle. Néanmoins, son style explosif, basé sur la prise d’initiative, l’expose à davantage d’erreurs non provoquées dans ces conditions. Son entraîneur, Sergi Bruguera, a confirmé que l’équipe travaille à adapter son jeu à ces variations : « Alexander est un joueur intelligent. Même quand il n’aime pas la surface, il essaie de comprendre comment la dompter. Il ne se plaint pas pour le plaisir, il veut simplement que les conditions permettent de jouer un tennis spectaculaire. »

Alexander Zverev